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Ce matin je me suis éveillé alors que je rêvais que le soleil venait de se coucher
Tu étais partie à la nage vers l'horizon pour l'atteindre
Tu avais emporté avec toi des graines de guérison et tu craignais ne pas en avoir assez pour te soigner de toutes les malédictions des sorciers jaloux
On a vu de loin qu'avec ces graines de lumiere tu étais parvenue à prolonger le rayonnement du soleil dans la nuit
Restés sur le rivage ta soeur et moi nous commencions à craindre que tu ne puisses pus revenir et que tu te sois noyée
Nous t'appelions -non pas Nimo ou Nim ou Mimoza comme on t'appelle ici -
mais "Aïmého ! Aïmého !"
C'était en fait le nom ancien de l'île que j'avais quittée pour te rejoindre vu que tu ne pouvais obtenir un visa pour nos semences
Toi devenue ainsi ma derniere île, et l'île du mého
car tu as accueilli le flambeau de l'oiseau sage dans ton coeur
du meho oiseau messager de Dieu que l'on dit disparu
Enfin dans la nuit nous te vîmes revenir en nageant , nous t'attendions sur le sable
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photo du 15 juin 2010 , poème du 7 juillet 2010
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D.O.TRON : opus 320
(collection Laurence Ogor, Huahine)
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Las de déglutir l'empreinte des regards fiévreux
et de porter le tatouage de la servitude rêvée pour moi
et quoique consigné dans plusieurs rôles aimables mais décalés
j'ai peint à tâtons le corps de la lumière où je voulais prendre un élan
afin que son écho ne me quitte jamais ...
Une équation trouvée dans un livre de Frabato
et qui me laisse libre de changer de formes.
Une pierre d'angle pour des concentrations de jouvence
un profil précieux pour revenir sur moi-même
en effaçant autant d'esquisses que possible
Incognito sur cette planète et porté par l'Amour Céleste
je gravis la montagne de l' Eternité
même lorsque me piège l'espèce chasseresse
et au sommet je disparais dans moi, c'est Toi
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